Amedeo Bordiga passe le reste de sa vie en prison. C’est pendant sa captivité qu’il rédige 33 cahiers de critique philosophique et politique, édités dès 1947, par Einaudi.
"The degeneration of the revolution in Russia does not pass from the revolution for communism to the revolution for a developed kind of capitalism, but to a pure capitalist revolution", Amadeo Bordiga (1889-1970), théoricien marxiste italien, fondateur du Parti communiste d'Italie, finalement exclu de l'Internationale communiste.
Karl Marx (1818-1883) est un philosophe, historien, sociologue, économiste, journaliste, théoricien de la révolution, socialiste et communiste prussien. Connu pour sa conception matérialiste de l'histoire, son analyse du capitalisme et de la lutte des classes, et pour son activité révolutionnaire au sein du mouvement ouvrier, il a été un dirigeants de l'Association internationale des travailleurs, la première. Il a eu une grande influence sur le développement des sciences humaines et sociales. Ses travaux ont marqué le XXe siècle, au cours duquel de nombreux mouvements révolutionnaires, et intellectuels se sont réclamés de sa pensée.
Le Manifeste du parti communiste est un essai politico-philosophique commandé par la Ligue des communistes, et rédigé, en allemand, par Karl Marx, fin 1847, et début 1848, et publié, en février 1848, à l'origine sous le titre de Manifest der kommunistischen Partei. Il a ensuite été republié, sous le titre de Manifeste communiste.
Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine (1870-1924), est un révolutionnaire communiste, théoricien politique, et homme d'État russe. Il rejoint, à la fin du XIXe siècle, le Parti ouvrier social-démocrate de Russie, la section russe de la IIe Internationale.
Lev Davidovitch Bronstein (1879-1940), dit Léon Trotski, est un révolutionnaire communiste, et homme politique russe, puis soviétique. Militant marxiste, il est, plusieurs fois, déporté en Sibérie, ou exilé de Russie.
Amadeo ("qui aime Dieu") Bordiga, né le 13 juin 1889, à Resina (aujourd'hui Ercolano), dans la province de Naples, en Campanie (Italie), et mort le 23 juillet 1970, à Formia, dans la province de
Latina, dans le Latium, est un dirigeant révolutionnaire, et théoricien marxiste, italien, du XXe siècle.
His father, Oreste Bordiga, was an esteemed scholar of agricultural science, whose authority was especially recognized in regard to the centuries-old agricultural problems of Southern Italy. His mother, Zaira degli Amadei, was descended from an ancient Florentine family.
Staline adhère, clandestinement, en 1898, au Parti ouvrier social-démocrate de Russie.
Lénine provoque, en 1903, une scission du Parti russe, et devient l'un des principaux dirigeants du courant bolchevik. Trotsky devient membre du Parti ouvrier social-démocrate de Russie.
Amadeo rencontre le mouvement socialiste au lycée. A 18 ans, il lit, pour la première fois, le Manifeste du Parti communiste.
Il adhère au parti socialiste italien, en 1910, et s'y situe, d'emblée, à gauche. Dès le début, il voue une hostilité crasse aux réformistes, et manifeste un classisme intransigeant.
Korsch obtient, en 1911, le titre de docteur en droit, « Doktor Juris », de l’Université d’Iéna.
Autour de Bordiga, en 1912, les « marxistes intransigeants » quittent,
en masse, la section socialiste napolitaine, ne la considérant plus
comme socialiste. De cette scission, nait le Circolo socialista
rivoluzionario Carlo Marx, dont Bordiga, et Grieco, sont les
animateurs.
De 1912 à 1914, Karl Korsch séjourne en Angleterre, où il étudie, et pratique, les droits anglais, et international.
En 1917, les bolcheviks, dont Lénine est le principal dirigeant et idéologue, prennent le pouvoir en Russie.
Lunettes à pince-nez, « tête puissante et bovine », bagou « caustique et spirituel », Bordiga salue, comme le début de la fête, le coup de main léniniste.
On appelle révolution russe l’ensemble des événements ayant conduit,
en février 1917, au renversement du régime tsariste de Russie. A
partir de l'été, après son retour en Russie, Trotsky devient
bolchevik. En octobre, les bolcheviks prennent le pouvoir.
Le léninisme est une idéologie politique, dérivée du marxisme, se réclamant de Vladimir Lénine, de ses écrits, de son action, et de ses idées en matière d'organisation et de stratégie politiques.
D'abord apparue pour désigner l'ensemble des partisans de Lénine, au
sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, cette locution a,
ensuite, désigné, plus généralement, la pratique organisationnelle qui
avait conduit, au succès, la révolution d'Octobre.
Elle a, ensuite, désigné, dans son ensemble, l'idéologie des bolcheviks.
Le léninisme est, finalement, devenue la doctrine dominante du
mouvement communiste, durant le XXe siècle. Il se distingue, en
premier lieu, en faisant, du parti politique, un élément crucial du
processus révolutionnaire, et de la lutte des classes, et en lui
donnant un rôle dirigeant, dans le cadre de la dictature du
prolétariat.
La prise du pouvoir par les bolcheviks déboucha sur une guerre civile, d'une grande violence, opposant les bolcheviks aux Armées blanches, et à un ensemble d'autres adversaires.
Le conflit est accompagné d'un effondrement de l'économie russe, qui avait débuté pendant la Première Guerre mondiale, et d'une famine particulièrement meurtrière.
Il s'achève par la victoire des bolcheviks, et par la réunion, dans le cadre de l'URSS, de la majorité des territoires de l'ex-empire. L'année suivante, les bolcheviks prennent le nom de Parti communiste.
En difficulté économique et militaire, l'Allemagne a connu de graves
troubles durant l'année 1918. Sous pression, l'empereur Guillaume II
finit par accepter un régime parlementaire, en octobre. Mais des
mutineries éclatent dans la flotte, et s'étendent à l'ensemble du
pays. La République est proclamée mais les socialistes espèrent une
révolution à la russe, tandis que les modérés tentent de l'éviter.
Le pouvoir allemand a beau faire arrêter de nombreux grévistes,
quelque chose s'est brisé. Le travail reprend, mais la contestation
s'étend. Une atmosphère à la Russe commence à inquiéter, jusque dans
les rangs de la gauche modérée, de plus en plus influente au sein du
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), qui glisse du marxisme au
réformisme.
28 janvier 1918 : le 3e congrès panrusse des soviets proclame la création de la République socialiste fédérative soviétique de Russie.
14 février 1918 : Stephen Pichon, ministre français des Affaires
étrangères, envoie une lettre officielle à Nahum Sokolow dans laquelle
il affirme que « l’entente est complète entre les gouvernements
français et britannique en ce qui concerne la question d’un
établissement juif en Palestine ». Le 9 mai, c’est au tour du
gouvernement italien d’envoyer une lettre à Sokolow, qui parle de la
formation « d’un centre national israélite », et mentionne le respect
des « droits politiques » des communautés non juives.
"Il fallait que l'on fasse quelque chose, raconter ce qui se passait,
une fois rentrés chez nous. Il fallait que les gens comprennent.",
Yehuda Shaul, ancien soldat israélien, fondateur de Breaking the
Silence, in "Hébron, Palestine : la fabrique de l'occupation".
12 juillet 1918 : révoltés, à la suite d'une rafle de conscrits,
ordonnée par l’administrateur Grange, des insurgés sahoué s’emparent
de 500 kilos de poudre, au dépôt de Grand-Popo, au Dahomey. Le 14
juillet, ils sabotent la ligne télégraphique. Une palabre, organisée à
Doutou, par le gouverneur Fourn, tourne à la bataille
rangée. L’administrateur Grange est tué. Le mouvement s’entend à tout
le cercle de Mono, et l’ordre n’est rétabli qu’en janvier 1919.
11 novembre 1918 : signature de l'Armistice, à Rethondes, entre l’Allemagne et les Alliés, marquant la fin de la Première Guerre mondiale.
26 décembre 1918 : des manifestations ouvrières ont lieu, à Bucarest. La police tire sur la foule, et fait plus de cent morts, et de nombreux blessés.
L'Internationale communiste, également appelée Troisième
Internationale, ou Komintern, était une organisation, née de la
scission de l'Internationale ouvrière, réalisée le 2 mars 1919, à
Moscou, sous l'impulsion de Lénine, et des bolcheviks. Elle regroupait
les partis communistes partisans du nouveau régime
soviétique. Beaucoup étant issus de scissions, au sein des partis
socialistes et sociaux-démocrates de la IIe Internationale. La
mouvance socialiste se divise à l'échelle mondiale entre partisans et
adversaires du nouveau régime russe.
En Allemagne, le début des années 1920 est marqué par une crise
profonde, que les militants d’extrême droite instrumentalisent, pour
favoriser l'essor de leurs partis. Le Nationalsozialistische Deutsche
Arbeiterpartei, parti national-socialiste des travailleurs allemands,
a le vent en poupe.
En alliance avec le groupe turinois d’Antonio Gramsci, puissamment
implanté parmi les travailleurs des grandes usines, et avec Ruggero
Grieco, Bordiga réussit, en l’espace de quelques années, à fonder la
section italienne de la IIIe Internationale, en 1921. Il en est élu
secrétaire général.
Staline devient, en 1922, secrétaire général du Comité central du Parti communiste. Il dirigera l'Union des républiques socialistes soviétiques, jusqu'à sa mort, en établissant un régime de dictature.
Condamné à cinq ans de détention, après l’échec du Putsch de la
Brasserie, Adolf Hitler purge sa peine, dans la prison de Landsberg am
Lech, en Bavière, en compagnie d’une quarantaine d’autres activistes
nationaux-socialistes. Il ne passera, finalement, que treize mois en
prison, du 11 novembre 1923, au 20 décembre 1924, profitant de son
incarcération pour débuter la rédaction de son Mein Kampf.
L’Internationale communiste a, depuis le début, un problème, avec sa
section italienne, qui n'en fait qu'à sa tête, considérant la
révolution comme imminente, ce qui nécessiterait une position
ultra-gauchiste, afin d’apparaître comme la seule option aux yeux des
masses.
Lorsque l’Internationale exige que sa section italienne fusionne avec le Parti Socialiste italien, Bordiga est catégorique : il faut dire non, et rejeter l’Internationale.
C'est la rupture. L’Internationale peut, enfin, remplacer la direction de sa section italienne, à la mi-1924. Antonio Gramsci assure cette direction.
Bordiga participe à l’Exécutif élargi de l'Internationale, de
février-mars 1926. Il y dénonce l’évolution de l'Internationale, et
l'imposture stalinienne qui fait, selon lui, du régime de l'URSS, non
pas, comme le formule Trotsky, un « état ouvrier dégénéré », mais un
véritable capitalisme d’État : "The degeneration of the revolution in
Russia does not pass from the revolution for communism to the
revolution for a developed kind of capitalism, but to a pure
capitalist revolution."
Bordiga refuse, néanmoins, la proposition de Karl Korsch de fonder une nouvelle Internationale, et de nouveaux partis communistes.
Gramsci est emprisonné, par Mussolini, en 1926, et jusqu'à sa mort. Il
développa une théorie de l'hégémonie culturelle. Ses travaux, menés
principalement pendant son emprisonnement, portent aussi sur
l'histoire de l'Italie, le nationalisme, les partis politiques, la
littérature (Machiavel), l'époque de la Renaissance, et de la Réforme,
ou encore le matérialisme historique.
Arrêté, fin 1926, en Italie, Bordiga est relégué, à Ustica, puis à Ponza.
Ruggero Grieco est condamné, à 17 ans de prison, par le régime fasciste, en 1927.
Libéré, en 1929, Bordiga est exclu, du parti communiste italien, en mars 1930, pour « trotskysme ».