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Carnages

Petits meurtres entre amis

« Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie », Michel de Montaigne (1533 - 1592 Michel-de-Montaigne, Dordogne), philosophe, humaniste, écrivain érudit et moraliste, in Essais.

On assiste à une recrudescence des violences des colons, à l’encontre de la population autochtone. Ces violences, récurrentes depuis des décennies, ont -encore- pris plus d'ampleur : 400 personnes ont été tuées, et des centaines blessées, en Cisjordanie, et à Jérusalem-Est.

15 septembre : « vendredi rouge ». Une crise constitutionnelle en Hongrie est provoquée par la question du suffrage universel, qui aurait provoqué la perte des élections pour les indépendantistes par le vote des minorités : une manifestation organisée devant le parlement de Budapest est violemment réprimée.

Le dimanche 9 janvier 1905, une marche pacifique de 50 000 à 100 000 personnes a lieu, à Pétersbourg, capitale de l'Empire russe. Une délégation de travailleurs présente la pétition préparée, au Palais. La cavalerie verrouille la place. L'armée tire : 200 morts. Cette fusillade meurtrière, dite du « Dimanche rouge », met le feu aux poudres : la révolution commence.

Les Freikorps, milice d'extrême-droite, sont lâchés, sur Berlin, par le sus domesticus Sozialdemokratische Partei Deutschlands sanguinolent Noske, et prennent en mains la répression de l'insurrection, qui est écrasée, au cours de la « Semaine sanglante », du 11 au 15 janvier 1919. Rosa Luxemburg & Karl Liebknecht sont arrêtés, puis exécutés, le 15 janvier 1919. "L'ordre règne à Berlin", fanfaronne la presse bourgeoise.

Le Sozialdemokrat Gustav Noske, ministre de la Défense du gouvernement du premier chancelier de la république de Weimar, Friedrich Ebert, en reçoit les pleins pouvoirs, pour mener, à bien, la répression de l'insurrection berlinoise. Il déclare : « Il faut que quelqu'un fasse le chien sanguinaire: je n'ai pas peur des responsabilités ». La Reichswehr étant en capilotade, il délègue, aux Freikorps, la charge de l'exécution de la répression, et les lâche, sur Berlin : la répression est proportionnelle à l’ampleur du mouvement. L'insurrection est écrasée, au cours de la « Semaine sanglante », du 11 au 15 janvier 1919.

En novembre 1831, la conjoncture est mauvaise. Le prix imposé par les marchands ne satisfait pas les tisseurs. La Croix-Rousse prend les armes, et descend vers Lyon. On peut lire, sur son drapeau noir : "Vivre en travaillant ou mourir en combattant". Les tisseurs s'emparent de l'Hôtel de ville. D'autres corporations les rejoignent. L'armée reprend la ville, c'est un vrai massacre. La bourgeoisie a peur. En 1834, une nouvelle révolte éclate : entre Rhône et Saône, du 9 au 15 avril, armée de Louis-Philippe contre ouvriers, les combats font rage. La répression est terrible : elle fait 600 morts. On appellera cet épisode : la « Sanglante semaine ».

La garde nationale, forte de ses 150 000 hommes, a disposé les canons, financés par les Parisiens, sur les buttes de Montmartre et de Belleville. Le 18 mars 1871, Thiers envoie 4000 soldats, pour les récupérer. Des émeutes éclatent, dans plusieurs quartiers. Des soldats se rallient à la population. Deux généraux sont exécutés. Thiers fuit à Versailles, avec les corps constitués. La Commune commence. Elle durera, jusqu'au 28 mai, 72 jours. Et sera écrasée, après des combats de rue sans pitié, barricade après barricade, au cours de la "Semaine sanglante".

Date de dernière mise à jour : 11/04/2024

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